Posté il y a 1 anTemps de lecture : 3 minutes
La Haute autorité de santé (HAS) a publié le 5 juillet une note de cadrage sur le répit des aidants en vue de la publication de recommandations de bonnes pratiques professionnelles fin 2023. L’occasion de rappeler les dispositifs et les aides disponibles.
Notre pays compte, selon les chiffres communiqués par la HAS, entre 8 et 11 millions d’aidants, âgés de 16 ans ou plus, qui « fournissent, à titre non professionnel, une aide régulière à une ou plusieurs personnes de leur entourage pour des raisons de santé ou de handicap ». Sans surprise, le premier besoin exprimé par les aidants est le répit, lequel nécessite de dépasser de multiples obstacles détaillés par la HAS comme, par exemple, les difficultés pour l’aidant à se reconnaître comme tel ou encore à vaincre un sentiment de culpabilité à l’idée de souffler un peu. « Certains conjoints et quelques enfants n’ont réalisé le poids de l’aide qu’une fois bénéficiaires de dispositifs de répit », peut-on lire dans la note de cadrage.
Les formules de répit du proche aidant regroupent la mise en place d’aides à domicile et l’accueil transitoire – le jour ou la nuit par exemple - de la personne aidée en établissement. La HAS cite ainsi trois exemples : l’accueil temporaire, à temps complet ou partiel, avec ou sans hébergement, qui s’adresse aux personnes âgées ou en situation de handicap ; le relayage qui consiste à accueillir pendant au moins deux jours et une nuit un professionnel au domicile de la personne âgée et enfin, les séjours vacances-répit proposés par des établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux afin d’accueillir la personne aidée (âgée, en situation de handicap ou atteinte d’une maladie chronique invalidante) et son entourage familial dans le cadre d’un séjour de vacances, avec la possibilité de solliciter des professionnels en relais des aidants.
LA HAS rappelle également que les politiques de l’autonomie et de la santé ont « fait du soutien des proches aidants un enjeu majeur en l’inscrivant dans des lois, plans et stratégies nationaux dont la plus récente est la stratégie nationale Agir pour les aidants 2020-2022. » Et de citer différents textes relatifs à ce sujet, notamment la loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 qui a institué un droit au répit (1) permettant à un aidant qui accompagne une personne âgée de financer – à hauteur de 500 euros – l’accueil temporaire de cette dernière dans un établissement ou de renforcer l’aide à domicile (lorsque le plafond d’aide de l’APA de la personne aidée est atteint).
Si les recommandations de bonnes pratiques professionnelles attendues fin 2023 s’adresseront « en priorité à l’ensemble des professionnels concernés et impliqués dans le repérage et l’accompagnement des aidants vers des solutions de répit », elles auront également vocation à servir « de support d’échanges et de réflexions » avec les aidants et les proches aidés.
(1) – Le droit au répit doit être demandé au conseil départemental.
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