Vocation et place des résidences autonomie (foyers logement)
Les résidences autonomie (foyers logement) ont pour vocation de proposer une solution d’hébergement à mi-chemin entre le domicile de la personne âgée et l’accueil dans un EHPAD ou maison de retraite médicalisée. La Loi promulguée le 1er janvier 2016 réaffirme cette mission des résidences autonomie en dégageant un budget annuel destiné à doter chaque structure d’un « forfait autonomie ». Le budget alloué pour la première année est de 30 millions €, soit environ 13 000 € par établissement. Ce forfait autonomie pourra servir à financer l’un des 4 services décrits ci-dessus ou bien des Services de Soins à Domicile.
La vocation sociale des résidences autonomie, comme c’était le cas des foyers logements, est également confirmée. Les tarifs sont peu élevés, compris entre 400 et 1000 € par mois et par personne et toutes les aides sociales sont mobilisables pour en financer la charge : Aide Personnalisée au Logement (APL), Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) qui est également réformée par la loi du 1er janvier 2016, Aide Sociale à l’Hébergement (ASH).
Les résidences autonomie (foyers logement) sont généralement gérées par les collectivités locales via les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS), ce qui en renforce le rôle social. On compte actuellement environ 2 200 résidences autonomie qui proposent en moyenne une cinquantaine de logements (studio ou T2) sur le territoire national, hébergeant plus de 110 000 personnes âgées.
Evolution des résidences autonomie (foyers logement)
Les foyers logement ont un délai, compris entre 3 et 5 ans, pour devenir des résidences autonomie, en particulier pour proposer les 4 types de services décrits précédemment qui constituent un socle minimal pour recevoir cette appellation.
Bien que ne devant accueillir en principe, que des personnes âgées autonomes (coefficient GIR supérieur à 4), les résidences autonomie pourront conserver leurs résidents, qui de par leur vieillissement et la perte d’autonomie qu’il peut engendrer, atteindront une valeur de ce coefficient inférieur à ce seuil. L’objectif est d’éviter un changement de lieu de résidence par un transfert vers un EHPAD qui peut être mal vécu et ainsi garantir une fin de vie paisible, quand cela est possible.
Cependant les résidences autonomie (foyers logement) ne pourront globalement pas accueillir plus de 20% de résidents dont le GIR est compris entre 1 et 3 (10% avec un GIR de 1 ou 2).